Quelques éléments de réflexion:

• Aucun saxophone n'est identique à un autre. Chacun d'eux a son caractère unique et sa personnalité propre tel l'être humain. Le but d'un véritable saxophoniste est d'en maîtriser toutes les subtilités, d'en faire sortir tous les sons possibles afin qu'il soit, par l'intermédiaire de ses mains, le prolongement de son oreille, de son cerveau et de sa sensibilité.
  Si bien que chaque élève, enfant ou adulte, représente une découverte, une promesse et peut-être un nouveau talent. L’expérience s’avère toujours enrichissante, quel que soit le résultat obtenu.
   
  
• Quelle méthode ?
  

  Il existe beaucoup de méthodes pour apprendre la musique et le saxophone comme il existe beaucoup de méthode pour apprendre une langue ou pour arrêter de fumer, même si le but est le même, après toutes mes années d'enseignement, je suis de plus en plus convaincu, qu'elles sont souvent proposées à but publicitaire ou par mode pour appâter le client et que beaucoup de musiciens ont existé bien avant qu'elles ne voient le jour.
   
  Telle méthode demande de jouer en tapant du pied la pulsation pour être bien en rythme, tandis que les opposants préconisent la pulsation intérieure beaucoup plus musicale.
  Telle méthode se veut justement "méthodique", alors graduellement elle propose évidemment la page 3 après la page deux, mais avec un degré de complexité plus élevé.
  Telle méthode......etc..
   
  Pour ma part, je pense que l'apprentissage de la musique est une suite de stades et de difficultés à gravir et à maîtriser, et que personne n'a les mêmes problèmes et solutions aux différentes étapes de l'apprentissage. Si bien, que j'émets beaucoup de doutes face à l'unicité d'une méthode.
  Et comme tout apprentissage nouveau, est basé sur la mémoire, certaines personnes utilisent plus leur mémoire visuelle, d'autres leur mémoire musculaire et tactile, d'autres leur mémoire auditive,.....
   
  Et c'est justement le rôle de l'enseignant de trouver la méthode adaptée à chaque élève. Et ceci à tout moment de son évolution, afin de progresser.

  
   
  
• Plaisir et travail ?
  

  A peine les premières notes jouées sur l'instrument que commence ce défi de jouer au mieux avec le plus de sensibilité possible et l'instrumentiste devient le seul responsable du résultat. C'est cette fabuleuse interaction et plaisir entre tous les sens de l'être humain et son instrument, qui a poussé depuis plusieurs siècles, l'homme a vouloir apprendre la musique.
  L' exécution d'un morceau de musique étant un art se déroulant dans le temps ( c'est–à–dire que le musicien vit et doit maîtriser à la fois le passé des notes déjà jouées, pour pouvoir construire les notes futures et en assurer l'exécution dans le moment présent en temps réel) , demande au musicien un travail énorme. Mais c'est de cela que les vrais musiciens ne se lassent jamais : travail et découvertes de nouvelles combinaisons à vie.
  Mais l'apprentissage d'instrument demande un effort, de l'endurance, de l'humilité et de la patience.
  La notion de plaisir est une notion très complexe : plaisir du travail, du progrès, plaisir du but ou plaisir du chemin pour y arriver? Plaisir de ranger sa chambre ou plaisir d'avoir une chambre en ordre?...
  Mais évidemment, si on parle du plaisir instantané sans efforts: alors préférez le chocolat , la "playstation", la télévision, .....
  Une révision des choses apprises deux fois dans les 24 heures et un travail de 15 à 30 minutes par jour reste une valeur sûre pour progresser.

  
   
  
• Solfège - développement de l'oreille, etc...
  
  L'oreille est l'élément le plus important pour se corriger et progresser
  Contrairement
  

  Quelques idées de travail (cliquez sur l'énoncé pour ouvrir le pop-up) :

  Exemple d'exercice de solfège oral,(ici développement de l'oreille), pratiqué pendant mes cours